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Les Acides-Gras Oméga 3 et la santé cérébrale

Dernière mise à jour : 19 déc. 2024



 

(Tiré du webinaire de Laurent Thierrin, représentant Doetsch Greter)

 

On entend beaucoup parler des acide-gras oméga 3 et de leur bienfait sur la santé. Je ne désire pas entrer dans les détails, car de nombreux sites expliquent ce qu’est un acide-gras oméga 3 (ou plutôt : ce que sont les acide-gras oméga 3).

 

Il y a beaucoup de sonnettes d’alarmes qui sont tirées ces temps, car les gens entendent qu’il faut ingurgiter des Omega 3, que ceux-ci se trouvent le plus facilement dans les poissons gras, mais que ces derniers sont actuellement bourrés de métaux lourds. Il est donc difficile de choisir entre les bienfaits que peuvent apporter les acides-gras susmentionnés et les méfaits que l’on peut aisément imaginer.

 

Le problème est alors d’ordre physique car notre organisme a besoin de ces acides-gras. En effet, il est incapable de les produire lui-même. Les ALA (oméga 3 à chaîne courte) se trouvent dans des produits végétaux (graine ou huile de lin, de chia, de colza,…), les EPA et DHA (oméga 3 à chaîne longue) se trouve quant à eux exclusivement dans les algues et les animaux marins capables de métaboliser ces deux acide-gras. Ils ne les synthétisent pas directement, ils ingèrent des micro-algues qui en contiennent.

 

De plus, notre alimentation moderne est tellement riche en mauvaises graisses et en acide gras oméga 6 (pro-inflammatoires), qu’il est important de faire un ratio et de contrebalancer les effets négatifs encourus.

 

Il existe beaucoup d’études, de contre-études, d’avis positifs et d’autres négatifs sur l’efficacité d’un apport en acide-gras oméga 3, que ce soit pour la santé cardio-vasculaire, en tant qu’anti-inflammatoires, contre l’hypertriglycéridémie, etc, mais ce qui va nous intéresser ici se concentre sur la partie cérébrale. N’oublions pas que le cerveau est composé à 60% de graisse.

 

Les oméga 3 DHA (acide docosahéxaénoïque) sont importants pour la structure des membranes des cellules nerveuses et contribuent à la connexion synaptique entre autres. Ils favorisent donc la plasticité cérébrale.

 

Les oméga 3 EPA (acide eicosapentaénoïque) sont eux utiles contre l’inflammation.




 

Ces deux molécules seront donc un apport qualitatif en cas de différentes pathologies du système nerveux (même si elles ne sont pas une panacée, l’apport d'Omega 3 est fortement recommandé.)

 

Parlons quelque peu de la maladie du siècle qu’est la dépression par exemple :

 

Il s’agira certes de se faire accompagner si l’on en ressent le besoin, mais quel sera le rôle des acides gras oméga 3 dans cette pathologie ?:

 

-          Ils réduiront moduleront l’inflammation systémique ayant lieu dans une dépression, grâce à l’EPA

-          Ils agiront en tant qu’antioxydants, car le stress oxydatif est très élevé et ainsi, les dommages causés par les radicaux libres seront moindre.

-          Et le DHA facilitera la fluidité membranaire, permettant donc à la sérotonine de passer plus facilement.

 

Des études randomisées en double-aveugle ont montré l’efficacité d’un traitement aux oméga 3 dans les dépressions légères, mais ils ont aussi montré leur efficacité lorsqu’ils sont prescrits en traitement annexe, pour améliorer la réponse au traitement conventionnel d’anti-dépresseur.

 

On fera une place toute particulière à la dépression post-partum dans laquelle la mère donne ses molécules de DHA à son fœtus, d’où la supplémentation qui deviendra donc excellente en prévention ainsi qu’en traitement de la maman.

 

Evidemment, il ne faut pas s’attendre à un coup de baguette magique immédiat lorsque l’on se supplémente en oméga 3 lors d’une dépression, ces derniers peuvent avoir un effet différé de quelques semaines avant une apparition de changements sur l’humeur.

 

Même si les oméga 3 sont généralement bien tolérés, on gardera en tête qu’ils peuvent avoir un léger effet fluidifiant du sang, il est dont mieux de consulter en cas de prise de traitement anti-coagulant.

 

La dépression n’est qu’une pathologie parmi d’autres, mais plusieurs études randomisées en double-aveugle ont démontré les bienfaits des acides-gras oméga 3 dans différentes pathologies, comme :

 

-          Le déclin cognitif léger (DCL) (mémoire courte altérée, difficultés de langage, concentration difficile,…) : qui peut être stable, progressif ou mener vers la démence. Même s’ils ne sont pas miraculeux et qu’ils ne vont pas guérir à eux tout seul cette pathologie, les omégas 3 sont pourtant très intéressants pour freiner l’avancée des symptômes. Bien évidemment, s’ils sont conjugués avec une alimentation saine, de l’exercice, etc.

-          Le TDAH : Plusieurs études montrent que les enfants atteints de TDAH manquent d’Oméga 3, notamment l’EPA, et la supplémentation montrerait des effets positifs sur l’hyperactivité, l’impulsivité et l’attention.

-          Des études ont été aussi menée sur le trouble du spectre autistique, dans lequel l’EPA et le DHA joue un rôle sur le développement cérébral et la connexion synaptique.

-          Le stress post-traumatique est aussi analysé avec un apport d’EPA et de DHA, qui diminuent le stress oxydatif et l’inflammation causée par un SSPT. Ils aident le cerveau à se régénérer après un stress ou un traumatisme.

-          La récupération après un traumatisme crânien léger (commotion par exemple)  

 

 Evidemment, les omégas 3 ne sont pas une panacée et je vous invite à consulter un professionnel de santé en cas de doute.


Mélanie Brugger, naturopathe



Sources : cours de Laurent Thierrin/ Doetsch Greter

Wikipédia

Cours de Michel Van Houdenoven

Cours de Pierre Tür

 

 
 
 

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