Equilibre acido-basique

JE SUIS FATIGUE…

Voilà une phrase que l’on entend si souvent… Les causes données sont généralement les même partout : trop de travail, pas assez de sommeil/repos, trop de responsabilités. Mais il y a une cause plus sournoise à cette fatigue, moins connue :

Un PH qui devient acide et donc une perte de l’équilibre acido-basique.

QU’EST-CE QUE LE PH HUMAIN?

Le PH, ou Potentiel Hydrogène, est une mesure de l’activité des ions hydrogènes (appelés aussi protons) présents dans la solution que nous analysons (ici : le sang ou l’urine). Sa moyenne, pour un humain en bonne santé, se trouve entre 7,35 et 7,45. S’il est inférieur à 7,35, cela veut dire que le terrain de la personne est acide, s’il est supérieur à 7,45, le terrain de la personne est alcalin.

QU’EST-CE QUI INFLUENCE LA DIFFERENCE DANS LE PH ?

Les acides et les bases influencent cette différence, car ils sont respectivement donneurs et accepteurs de protons. Pour comprendre ce que cela veut dire, soyons plus précis :

Notre corps est influencé par des acides exogènes (ceux qui sont amenés par les aliments que nous ingérons), et les acides endogènes (ceux que le fonctionnement de notre corps produit).

QUE PRODUIT SUR LE CORPS UNE MODIFICATION DE PH ?

Ici, on reprend l’idée de terrain et pour mieux comprendre ce que cela veut dire, on va regarder une plante : si elle se trouve dans un terrain optimal, avec de l’eau, de la bonne terre et de la lumière, elle va croître correctement. Si, au contraire, elle se trouve sur un mauvais sol, avec de l’eau en insuffisance et à l’ombre, elle va dépérir et mourir. Il en va de même pour l’organisme : comme toutes nos protéines fonctionnelles (enzymes, hémoglobines, cytochromes, etc.) se trouvent dans du liquide, elles sont influencées par la variation de concentration du ion H+ (un acide) donc presque toutes les réactions biochimiques sont influencées par le PH du milieu dans lequel elles se produisent. L’équilibre acido-basique est donc extrêmement important, afin que les différentes réactions puissent se produire.

PLUS PRECISEMENT, QUELS SONT LES FACTEURS D’ACIDIFICATION ?

- La suralimentation en acides :

Les aliments acides au goût ne font pas forcément partie de la catégorie des aliments « acidifiants ». Prenons le simple exemple du citron, qui est certes, plein d’acide citrique, cependant ce dernier sera transformé en gaz carbonique par l’émonctoire poumon (s’il fonctionne correctement et n’a pas de faiblesse type asthme (p.ex.)) et il ne restera plus que les substances alcalinisantes du citron (minéraux). Par contre, si on prend l’exemple de la viande, elle n’est pas acide au goût, mais sa transformation dans notre organisme produit des acides (acide urique par exemple). A contrario, les aliments alcalins possèdent peu ou pas d’acide et aucune substance acide n’est produite par le corps avec l’utilisation de ces substances.

- Les carences en vitamines et oligo-éléments :

Ce sont des « activateurs d’enzymes ». Ces dernières permettent de transformer les différentes substances apportées au corps, afin de les rendre utilisables sous forme d’énergie. Chaque étape de la transformation dépendant de la précédente, s’il y a carence ne serait-ce que d’un activateur, toute la chaîne s’en trouve ralentie.

- La sous-oxygénation :

Pour ne pas rentrer dans les détails, je vais juste dire que les différentes réactions chimiques demandent de l’oxygène, donc s’il n’y en a pas en suffisance, ces réactions chimiques sont ralenties d’autant.

- Le surmenage physique :

L’activité physique étant une des caractéristiques de la vie (s’il n’y a plus de mouvement, cela signifie la mort), les différents déchets engendrés par l’activité musculaire (gaz carbonique, acides lactiques et pyruviques) ne sont pas dangereux pour l’organisme. Mais lorsque l’activité trop forte, les déchets s’accumulent dans les muscles et ne sont éliminés à cause de la circulation déficiente.

Il est vrai que l’homme moderne est plutôt sédentaire. Néanmoins le manque de sommeil, le stress et le surmenage continuel auquel il est soumis aboutis au même résultat. Il y a une accumulation d’acides dans les muscles et cela aboutit à la fatigue.

- Les éliminations insuffisantes par les reins et la peau :

Si les urines ne sont pas colorées, l’excrétion d’acide et des différents déchets n’est pas optimale. (A condition que le sujet ne boive pas plus de trois litres d’eau par jour, auquel cas il serait normal d’avoir des urines décolorées.) Et l’élimination par la peau est faite sous forme de sueur. Celle-ci peut être plus ou moins abondante selon l’état d’acidification.

- Il y a encore la faiblesse des glandes digestives :

Qui ne décomposent pas suffisamment le bol alimentaire, celui-ci fermente dans l’intestin, ce qui produit des substances nocives dont des acides et tout ceci passe dans l’organisme au travers des parois intestinales rendues poreuses par cette fermentation.

COMMENT PEUT-ON VIVRE ALORS, AVEC TOUS CES FACTEURS D’ACIDIFICATION ?

Notre corps est une machine merveilleuse et nous avons ce que l’on appelle des « systèmes tampons ». C’est un système de défense qui consiste à lier une molécule « acide » à une molécule « base ». On obtient alors un sel neutre, dont la toxicité est supprimée. Ces bases ne sont autre que des minéraux alcalins (calcium, sodium, potassium,…) et comme nous ne possédons pas de « stock » destiné uniquement à neutraliser les acides, ces précieux minéraux sont prélevés dans les tissus de notre corps. Ce qui affaiblit ce dernier.

Les os et les muscles sont les premiers à céder des bases puis ce seront les poumons qui vont essayer d’en éliminer et enfin, ce seront les reins.

Cela entraîne bien évidemment de la déminéralisation si le problème n’est pas pris à temps.

EN GUISE DE CONCLUSION, VOICI QUELQUES EXEMPLES D’ALIMENTS ACIDIFIANTS ET ALCALINISANTS :

Acidifiants : viande, charcuterie, fromages, céréales complète ou non (blé, avoine, millet), les légumineuse (arachides, soja, fève,…), les sucreries, le café, le thé, le chocolat, le vin,… (liste non-exhaustive !)

Alcalinisants : pomme de terre, les légumes verts crus ou cuits, les légumes colorés (carotte, betterave, SAUF TOMATE !), les bananes, les amandes et noix du brésil,… (liste non-exhaustive !)

Sources :

- « L’équilibre acido-basique », Christopher Vasey, ed. Jouvence

- « Anatomie et Physiologie humaines », Elaine N. Marieb, ed. DeBoek Université

- « Petit traité de Naturopathie », Christopher Vasey, ed.Jouvence

- « Alimentation : les bons choix », René Longet, ed. Jouvence