Les anti-inflammatoires naturels
- Mélanie Brugger, Naturopathe
- 9 juin 2020
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 26 oct. 2023
Aujourd’hui, il existe des anti-inflammatoires de synthèse, certes très puissants et dont l’efficacité n’est plus à prouver, cependant ces derniers entraînent nombre d’effets secondaires (hépatotxicité, hyperkaliémie, infertilité féminine,…). Tournons-nous donc vers les remèdes naturels, qui en plus d’avoir une action anti-inflammatoire, vont permettre de redresser le terrain sans avoir d’effet secondaire.
Pour commencer,
QU’EST-CE QUE L’INFLAMMATION ?
Une inflammation est un processus par lequel le corps se défend face à une agression, un agent irritant ou agressif. Outre le fait d’être désagréable et douloureuse, l’inflammation a aussi un caractère utile et actif dans la défense de l’organisme.
On observe 2 types de réactions inflammatoire : la réaction globale (qui consiste en une accélération des fonctions organiques afin de neutraliser et d’éliminer les éléments nocifs) et la réaction locale (qui peut ne concerne qu’une petite partie du corps). Lors de réactions locales, la réponse sera soit immunitaire (très performante mais très lente à mettre en place), soit inflammatoire (qui se met immédiatement en action, même s’il a le désavantage de ne pas être assez ciblé.
COMMENT RECONNAIT-ON UNE INFLAMMATION ?
4 Signes sont éminemment reconnaissables pour définir s’il s’agit d’une inflammation ou non, ce sont : rougeur, douleur, chaleur et tuméfaction. Ces signes avaient déjà été décrits 30 ans avant J.-C. par le médecin Romain Celse.
ROUGEUR :
Par la libération de prostaglandines, une cellule envoie un signal pour demander de l’aide en cas d’agression. La réponse que le corps lui donne est la dilatation des capillaires sanguins, qui irriguent la partie concernée par l’inflammation. L’afflux sanguin permet un meilleur apport d’oxygène et permet aussi une élimination plus rapide des déchets.
TUMEFACTION :
La dilatation des capillaires sanguins augmente la porosité de leurs parois. Les parois des capillaires laissent passer plus de plasma sanguin dans les tissus, ce qui a pour conséquence de créer un renflement.
DOULEUR :
Les tissus dans lesquels se déverse l’excédent de liquide ne sont pas extensibles à l’infini. Les cellules vont se trouver comprimées, ce qui se traduit par une sensation de gêne, voire même une douleur. Les nerfs sensitifs qui parcourent la région en question sont eux aussi comprimés, ce qui génère encore plus de douleur.
CHALEUR :
L’augmentation de la chaleur qui a lieu est à cause de l’intense activité qui prend place dans la région lésée. La circulation du sang y est intense, la combustion des toxines élevée, les échanges cellulaires accélérés et l’élimination des déchets augmentée.
Un bon exemple de cette chaleur est bien évidemment la fièvre. Elle est l’expression du travail de défense du corps, mais elle est aussi déclenchée volontairement par les défenses organiques. Comme le chimiste augmente la température pour obtenir des combinaisons de substances qui ne se marieraient pas à température ambiante, notre corps se mue en éprouvette que l’on met sur le feu pour obtenir des réactions chimiques qui ne se produiraient pas à une température moindre.
MODE D’ACTION DES ANTI-INFLAMMATOIRES :
Pour comprendre le mode d’action des anti-inflammatoires, il est indispensable de décrire un médiateur fondamental du processus de défense : les prostaglandines.
Lorsqu’une cellule est agressée, elle libère entre autres deux sortes de prostaglandines. Il y a d’abord les PROSTAGLANDINES DE GUERRE, grâce auxquelles les capillaires sanguins vont se dilater et gagner en perméabilité. Elles vont aussi favoriser la transmission des signaux de douleur. Mais, comme tout combat, cela génère de nombreux dégâts. Un frein doit donc être apporté au processus d’attaque et de destruction mis en place par l’organisme. La responsabilité revient à la deuxième sorte de prostaglandine : LES PROSTAGLANDINES DE PAIX : dont l’activité consiste à contracter les capillaires sanguins, diminuer leur perméabilité et limiter la transmission des signaux de douleurs. Grâce à elles ont passe en phase de convalescence et retour à la santé. Cependant, un déséquilibre peut arriver au profit des forces de défense qui se manifestent trop longtemps. Les cellules des tissus enflammés sont blessées, voire tuées, les tissus ont des lésions et se sclérosent. Les douleurs inflammatoires perdurent et font souffrir le malade plus longtemps. Nous sommes ici en présence d’une inflammation chronique.
Le rôle des anti-inflammatoires a donc deux modes d’actions généraux :
- Soit bloquer la production de prostaglandine de guerre (grâce à des plantes)
- Soit augmenter les prostaglandines de paix (grâce à la nutrition)
QUELQUES ANTI-INFLAMMATOIRES :
- L’aspirine est extrêmement utilisée à travers le monde, cependant son composant principal est : l’acide salicylique. Composant que l’on retrouve dans le SAULE BLANC et la REINE DES PRES, qui sont des anti-inflammatoires naturels déjà connus 5000 ans avant notre ère par les mésopotamiens.
- LE CASSIS est d’une redoutable efficacité et d’un usage assez polyvalent
- LA CAMOMILLE ROMAINE possède un tropisme pour les yeux, les nerfs, la peau et le système digestif
- LA LAVANDE OFFICINALE est une anti-inflammatoire générale ainsi qu’une calmante
- LES OMEGA 3 qui produisent des prostaglandines de paix
- LE CURCUMA, qui est utilisé dans les problèmes digestifs, mais aussi articulaires et de peau
- Etc…
Cette liste n’est pas exhaustive et il ne s’agit pas de prendre tout et n’importe quoi sans avoir eu au préalable l’avis d’un professionnel de la santé.
Bien à vous.
Mélanie Brugger, naturopathe
Sources: "Les anti-inflammatoires naturels", Christopher Vasey
Comments